Le dernier baromètre des taux régionaux d’Empruntis vient de paraître. Ce qu’il nous apprend pourrait bien réjouir les futurs emprunteurs : après des mois de hausses successives, les propositions des établissements bancaires n’ont que très peu varié depuis novembre. À l’orée de 2024, le calme semble donc de retour sur le crédit immobilier.
Taux Empruntis relevés le 06/05/2024
Des taux moyens en légère baisse
En prenant pour indicateur le taux moyen distribué sur 20 ans, c’est une carte de France que l’on n'avait plus vu depuis longtemps qui apparaît. Sur les treize régions de l’Hexagone, neuf enregistrent une baisse. Les quatre autres sont stables, autrement dit, aucune hausse n’est recensée en décembre :
|
Région |
Taux moyen sur 20 ans |
Évolution mensuelle |
|---|---|---|
|
Auvergne-Rhône-Alpes |
4,40 % |
inchangé |
|
Bourgogne-Franche-Comté |
4,30 % |
- 0,05 point |
|
Bretagne |
4,15 % |
inchangé |
|
Centre-Val de Loire |
4,30 % |
- 0,15 point |
|
Corse |
4,35 % |
- 0,15 point |
|
Grand Est |
4,30 % |
- 0,15 point |
|
Hauts-de-France |
4,40 % |
- 0,1 point |
|
Île-de-France |
4,35 % |
- 0,1 point |
|
Normandie |
4,25 % |
- 0,1 point |
|
Nouvelle-Aquitaine |
4,20 % |
- 0,05 point |
|
Occitanie |
4,40 % |
inchangé |
|
Pays de la Loire |
4,15 % |
inchangé |
|
Provence-Alpes-Côte d'Azur |
4,40 % |
- 0,1 point |
Les diminutions sont timides (jusqu’à 0,15 point) mais concernent néanmoins une large partie du territoire. En réalité, la situation est plus nuancée. Les moyennes masquent des tendances contrastées selon les banques : « Les baisses ne sont pas le fait de tous les établissements mais bien de quelques-uns, un gros tiers des acteurs seulement à date » précise Cécile Roquelaure, directrice des études d’Empruntis.
Les taux vont-ils baisser en 2024 ?
Pour l’heure, impossible d’anticiper un éventuel reflux des taux d’intérêt. La conjoncture amène cependant Cécile Roquelaure à se montrer optimiste :
« Les conditions de refinancement se sont très nettement améliorées avec une baisse de l’OAT 10 ans de 9 points de base sur une période courte. Même s’il faudra attendre une stabilisation pour que toutes les banques le restituent en pouvoir d’achat aux ménages, c’est un signal favorable pour les établissements qui voient poindre la possibilité d’un réajustement des taux, après sans doute une phase de stabilisation. »
La situation est donc plutôt encourageante, mais il faudra patienter pour une meilleure visibilité sur 2024 : « Même si la baisse n’engage à pas grand-chose car les futurs acquéreurs s’occupent plus des festivités que d’achat immobilier, cela constitue un excellent signe pour la reprise de janvier ! À suivre… » conclut Cécile Roquelaure.
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