Les derniers chiffres du Service des données et études statistiques (SDES) confirment une reprise modérée du marché immobilier au deuxième trimestre 2025. Les taux de crédit repassent sous la barre des 3 %, ce qui relance timidement la demande. Les prix reculent dans l’ancien. Le neuf, lui, peine encore à redémarrer.
Taux Empruntis relevés le 06/12/2025
Les taux de crédit se stabilisent, la demande repart timidement dans l’ancien
Après deux années de tensions, le marché du crédit immobilier retrouve un peu de stabilité. Selon le SDES, les taux fixes moyens se sont établis à 2,99 % au deuxième trimestre 2025, contre 3,07 % trois mois plus tôt.
Cette baisse, modeste, mais significative, redonne confiance aux acheteurs. Le volume de nouveaux crédits à l’habitat progresse de 10 %, pour atteindre 43 milliards d’euros. Les ventes dans l’ancien repartent aussi à la hausse : 906 000 transactions sur un an (+ 2,7 %). Les prix, eux, reculent légèrement (– 0,6 % après + 1,1 % au trimestre précédent).
Le marché retrouve peu à peu son équilibre. Les banques restent cependant prudentes et continuent de privilégier les emprunteurs avec un apport solide et une situation financière stable.
Le neuf toujours en difficulté malgré un sursaut des autorisations
Si le marché de l’ancien montre des signes de reprise, celui du neuf peine encore à redémarrer et ne profite pas encore de la détente des taux.
Selon les derniers chiffres du SDES, les ventes de logements neufs aux particuliers reculent encore de 2,3 % au deuxième trimestre 2025, après - 7,2 % au premier trimestre. Les mises en vente progressent légèrement (+ 4,5 %), mais demeurent 23 % en dessous de la moyenne 2020-2024, un niveau historiquement bas.
Côté production, le contraste est marqué. Les autorisations de construire bondissent de 17,5 %, signe d’un léger regain d’activité administrative. En revanche, l’emploi dans la promotion immobilière continue de reculer (– 2,6 %, soit 7 100 postes perdus).
Le marché du neuf reste donc fragile. Malgré un léger sursaut des autorisations de construire, la reprise peine à se concrétiser. Les coûts de construction, bien qu’en repli de 5,4 % sur un an selon l’Insee, demeurent à un niveau historiquement élevé (l’indice du coût de la construction reste supérieur de + 15 à + 20 % à son niveau de 2020–2021). Dans le même temps, les conditions de financement restent sélectives, selon les derniers constats de la Banque de France, ce qui freine le lancement de nouveaux projets.
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