Les familles prêtes à tout pour inscrire leurs enfants dans un lycée d’excellence ne se battent pas seulement sur dossier… mais aussi sur le marché immobilier. Selon une étude du Figaro Immobilier (données Yanport), les prix au mètre carré peuvent grimper jusqu’à + 54 % à proximité des meilleurs établissements publics, et + 26 % autour des meilleurs lycées privés. Un phénomène qui illustre bien la valeur accordée à l’éducation dans les stratégies d’achat immobilier.
Taux Empruntis relevés le 06/12/2025
Un "effet cartable" bien réel autour des meilleurs lycées publics
L’excellence scolaire a un prix, et il se mesure en euros par mètre carré. En effet, dans certaines villes, la réputation d’un lycée peut suffire à faire grimper les prix de l’immobilier alentour. Ce phénomène, surnommé "effet cartable", reflète la valeur que les familles accordent à la réussite scolaire de leurs enfants et leur volonté d’investir dans le bon secteur.
Selon une étude du Figaro Immobilier (données Yanport), la différence de prix entre les logements situés à proximité des meilleurs lycées et ceux du reste de la ville dépasse parfois les écarts habituellement observés selon la proximité des transports ou des commerces.
Le phénomène est particulièrement marqué dans certaines villes moyennes :
- à La Flèche (Sarthe), autour du Prytanée national militaire, le prix au mètre carré est supérieur de 54,2 % à la moyenne de la ville ;
- à Rouen, près du lycée Pierre Corneille, l’écart atteint + 15 % ;
- à Grenoble, autour du lycée Europole, les logements se vendent 14,2 % plus cher que dans le reste de la commune.
Les familles prêtes à investir pour assurer à leurs enfants un accès à un bon établissement sont nombreuses, ce qui entretient une forte pression sur les prix, d'où la nécessité de trouver un prêt immobilier adapté.
Les lycées privés, un écart de prix plus mesuré, mais bien présent
L’"effet cartable" touche aussi les établissements privés, même s’il est généralement moins marqué. Selon l’étude, les prix au mètre carré autour des meilleurs lycées privés peuvent dépasser de 20 à 26 % ceux observés dans le reste de la ville (contre plus de 50 % pour certains lycées publics).
Les écarts les plus nets se retrouvent :
- à Strasbourg, autour du gymnase Jean Sturm (+ 26 %) ;
- à Saint-Grégoire, près du lycée Jean-Paul II (+ 24,9 %) ;
- ou encore à Toulouse, autour du lycée Caousou (+ 23 %).
Mais l’étude révèle aussi plusieurs contre-exemples qui montrent que tous les "quartiers scolaires" ne se valent pas. Dans certaines villes, les logements proches des lycées privés sont même moins chers que la moyenne locale. C’est le cas, par exemple, autour du lycée Jean de La Fontaine (Paris 16 ᵉ), du lycée international de Saint-Germain-en-Laye ou encore du lycée Saint-Dominique à Pau, où les prix peuvent être inférieurs de 15 à 20 %.
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