Le marché de l’immobilier ancien amorce sa reprise depuis plus d’un an. Il a tenu bon au contexte politique complexe de ces derniers mois, mais résistera-t-il à la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu ?
Taux Empruntis relevés le 06/12/2025
Une reprise visible sur l’ensemble du territoire
« Tous les indicateurs majeurs de l’immobilier ancien restent au vert », a indiqué Charles Marinakis, président de Century 21, le 2 octobre dernier. Le marché de l’immobilier ancien repart à la hausse depuis plus d’un an. Cette recrudescence a été confirmée au troisième trimestre 2025 sur l’ensemble du territoire.
Le volume des ventes est en constante augmentation : + 8,1 % pour les appartements, + 10,1 % pour les maisons. Les prix progressent modérément, à raison de 4,3 % pour les appartements et de 2,7 % pour les maisons en un an. Le prix moyen du m², lui, a augmenté de 4 % par rapport à 2024. Il s’élève désormais à 3 405 €.
Cependant, les délais de vente sont toujours élevés : il faut compter 95 jours d’attente pour les appartements et 102 jours pour les maisons (+ 5 jours par rapport à 2024). Ces chiffres témoignent d’un marché en pleine reprise mais encore sélectif.
Une relance plus franche à Paris
À Paris, le marché immobilier ancien marque une reprise encore plus franche. Les ventes bondissent de 9,6 % en un an. Le prix moyen du m² a augmenté de 6,5 % en un an et s’élève à 9 646 €. Les délais de vente ont également diminué : en moyenne, il faut compter 89 jours d’attente après la signature du compromis de vente, soit 4 jours de moins qu’en 2024.
Des indicateurs positifs dans toutes les régions françaises
La relance du marché est également très marquée en région, notamment en Île-de-France. Les ventes franciliennes font un bond de 12,1 % pour les appartements et 7,8 % pour les maisons par rapport à 2024. Les prix sont en hausse : + 2 % pour les appartements, + 6,2 % pour les maisons.
Les délais de vente des appartements ont diminué de 5 jours, passant de 99 jours à 94 jours. Le prix moyen du m², de son côté, augmente de 4,7 % sur un an. Actuellement, il plafonne à 4 143 €, mais reste encore en dessous du troisième trimestre 2022. Dans toutes les régions françaises, les indicateurs sont dans le vert. La reprise semble bien amorcée.
Un avenir incertain
Toutefois, le président du groupe d’agences immobilières tient à mettre en garde sur le contexte politique instable qui pourrait influencer le secteur. « Le marché reste dynamique en 2025. Cependant, cette embellie de l’immobilier ancien ne doit pas masquer la crise du logement durablement ancrée dans notre pays. Il y a urgence à agir », insiste Charles Marinakis.
« Le statut du bailleur privé serait un premier pas positif pour redonner un peu d’oxygène à un marché neuf atone et un marché locatif en souffrance », a-t-il supposé. Une proposition d’autant plus incertaine, alors que le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a donné sa démission lundi 6 octobre, et que le contexte politique français est plus instable que jamais.
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