
Le projet de loi de finances pour 2025, validé en commission mixte paritaire le 31 janvier, prévoit une mise à jour du barème de l'impôt sur le revenu en fonction de l'inflation. Cette adaptation, qui concerne de nombreux contribuables, a été entérinée lundi grâce à l'utilisation de l'article 49.3 par le gouvernement de François Bayrou.
Une adaptation pour éviter une hausse d'imposition
Chaque année, le barème de l'impôt sur le revenu est ajusté afin de tenir compte de l'inflation et d'éviter que la revalorisation des salaires ne pousse artificiellement certains ménages dans des tranches supérieures. En 2024, l'inflation a atteint 2 % selon l'Insee, un chiffre qui a servi de référence pour cette mise à jour fiscale.
D'après le ministre de l'Économie, Éric Lombard, cette mesure évitera à 18 millions de foyers une augmentation d'impôt. Un soulagement certain lorsque le nombre de dossiers de surendettement auprès de la Banque de France augmente (+ 10,8 % en 2024 par rapport à 2023).
De plus, 600 000 contribuables qui ne sont pas actuellement imposables ne le deviendront pas grâce à cet ajustement. Adopté en commission mixte paritaire, le texte a été présenté lundi à l'Assemblée nationale et validé par l'application de l'article 49.3.
Un barème fiscal ajusté
Les cinq tranches d'imposition restent inchangées, mais leurs seuils sont revus à la hausse. Désormais, un contribuable sera exonéré si son revenu net imposable est inférieur à 11 497 €, contre 11 294 € auparavant. La tranche imposée à 11 % concerne désormais les revenus entre 11 498 € et 29 315 €, contre 28 797 € précédemment.
Tranche de revenu net imposable (€) | Taux d'imposition 2025 | Tranche précédente en € (2024) |
---|---|---|
≤ 11 497 | 0 % (exonéré) | ≤ 11 294 |
11 498 - 29 315 | 11 % | 11 295 - 28 797 |
29 316 - 83 823 | 30 % | 28 798 - 82 341 |
83 824 - 180 294 | 41 % | 82 342 - 177 106 |
> 180 294 | 45 % | > 177 106 |
Un ajustement retardé par l'absence de budget
En décembre, faute d'accord sur le budget, une loi spéciale avait été adoptée pour garantir la continuité des prélèvements fiscaux et du financement des dépenses publiques. Cependant, cette loi n’incluait pas l’indexation du barème sur l’inflation, ce qui aurait pu entraîner des hausses d'impôts pour certains foyers lors de leur déclaration de revenus.
Dans une interview accordée à La Tribune Dimanche, le ministre Éric Lombard avait tenu à rassurer les contribuables en affirmant que : "ceux qui ne paient pas d'impôts aujourd’hui n’en paieront pas demain". Cette réévaluation du barème s'inscrit dans la lignée des engagements du précédent gouvernement dirigé par Michel Barnier, qui envisageait une augmentation de 2 % des tranches fiscales pour préserver le pouvoir d’achat des ménages.
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