Crédit immobilier : quel est votre projet ?
Les transactions immobilières sont en recul, les prix devraient suivre la même courbe et les taux de crédit immobilier faire chemin inverse. Mais la situation semble moins grave que les estimations des experts qui redoutaient un krach immobilier. Car la crise sanitaire semble ne pas faire le poids face à la solidité de la pierre.
L’épidémie de Covid-19 est toujours présente, mais le rythme des hospitalisations et des décès est en décrue constante depuis bientôt deux mois. Cette courbe descendante invite à l’optimisme. Et l’optimisme est un élément clé pour la dynamique du marché immobilier. « Je pense qu'il n'y aura pas de deuxième vague cet été ni à la rentrée » a déclaré Yonathan Freund au Point, urgentiste à la Pitié-Salpêtrière à Paris. « Il y a quelques clusters épars en France, mais aucune reprise épidémique ». Plus vite le coronavirus disparaît, mieux s’en porteront les transactions avec la levée durable des restrictions de l’état d’urgence sanitaire !
Certes, une remontée des taux des prêts à l'habitat est perceptible comparé au début de cette année 2020. Elle a été en partie masquée par les recommandations du Haut Conseil de stabilité financière de décembre dernier, qui avaient eu pour effet d’éloigner les emprunteurs les plus modestes. Dans les faits d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA, les taux du crédit immobilier ont donc progressé en moyenne d’environ 0,08 point depuis fin 2019, et SeLoger s’attend à les voir retrouver un niveau moyen de 1,50% environ, contre 1,17% fin avril. Si l’on prend un peu de recul toutefois, un prêt immobilier à 1,50% n’est pas de nature à rebuter les emprunteurs. Cela revient à retrouver la moyenne en cours entre mi-2016 et début 2018. Et pour rappel, le taux moyen d’un prêt immobilier lors de la crise de 2008 avait dépassé les 5% !
L’immobilier est le deuxième investissement préféré des Français pour préparer la retraite d’après une enquête Ifop, juste derrière l’assurance vie. Et même les fonds euro sont placés en partie sur la pierre papier ! « Pour cette raison de conservation à long terme, l’immobilier continue de rester un placement hautement attractif » confiait Edouard Fourniau (Consultim) à My Sweet’Immo fin mai. « C’est un actif moins volatil que les actions et il présente de nombreux avantages en liaison avec une recherche de sécurité. » C’est le seul actif pouvant être acheté à crédit, et il possède une valeur d’utilisation qui fait sa force par rapport à un placement financier classique. Crise sanitaire ou pas.
La grande crainte des observateurs, c’est la défection à grande échelle des acheteurs et donc un retournement du rapport de force défavorable aux vendeurs. Alors certes, les transactions vont reculer en 2020 en raison de l’interruption forcée durant le confinement et du décalage dans le temps de certains projets. Pour Yann Jehanno (Laforêt) cité par Les Echos, «même si la demande était amenée à baisser sensiblement, le marché resterait toujours très déséquilibré à la faveur des vendeurs» à Paris. Et dans le reste de la France, la baisse des prix sera comprise entre 0 et 10% dans la majorité des cas d’après le journal économique. Rien de désastreux après des années d’augmentations effrénées (+10,5% entre 2010 et 2020 dans le top 50 des grandes villes d’après MeilleursAgents).
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