Malgré la hausse des taux de crédit, l’attrait pour les sommets reste intact. Les prix immobiliers augmentent de 4,4 % sur un an dans les plus grands domaines skiables. La plus cotée reste Val-d’Isère. Cependant, les zones à moyenne altitude connaîtront des problèmes d’enneigement, le changement climatique impactant fortement la montagne.
Taux Empruntis relevés le 06/05/2024
Prix de l’immobilier dans les stations de ski : +4 % en 2023
On aurait pu s’attendre à une correction, comme constaté ailleurs sur le territoire. Mais les prix de l’immobilier à la montagne continuent de grimper, selon la dernière étude de la FNAIM (Fédération nationale de l’immobilier). Fin novembre, ils avaient progressé de 4,4 % après avoir augmenté de 30 % entre juillet 2020 et avril 2023.
Les prix sont en moyenne plus élevés dans les Alpes, qui abritent la moitié des stations de ski, que dans les autres massifs. Dans les 71 stations alpines étudiées, le tarif moyen des appartements, qui représentent 85 % des transactions, atteint 5 571 €/m² et celui des chalets, 8 030 €/m2.
Val d’Isère, star des stations de ski… ou pas !
Les stations de ski affichent généralement des prix immobiliers plus élevés que la moyenne nationale, avec une moyenne de 3 933 €/m², soit une augmentation de 4% pour l'année 2023, à l'inverse du reste du territoire où les prix baissent à 3 057 €/m². Les Alpes se positionnent en tête avec une moyenne de 4 672 €/m², menées par Val d’Isère (14 758 €/m²), Courchevel (12 600 €/m²), et Megève (11 057 €/m²). En revanche, les prix les plus abordables se trouvent dans le Massif central (1 756 €/m²) et en Corse (1 576 €/m²).
Ces tarifs peuvent varier considérablement à l'échelle départementale, comme en Savoie où ils oscillent entre 2 336 €/m² au Corbier et 14 339 €/m² à Val d’Isère. Trois stations dans cette région dépassent même les 10 000€/m² : Val d’Isère (14 758 €/m²), Courchevel (12 600 €/m²) et Méribel (10 615 €/m²).
Ces stations, majoritairement peu peuplées (2/3 ont moins de 1 000 habitants), comptent toute fois plus d'un logement par habitant, soit 1,3 contre 0,5 en moyenne nationale. Cette surabondance s'explique par la prédominance de résidences secondaires, représentant 59% des logements, en net contraste avec les 10% à l'échelle nationale.
Dans ces zones, les maisons utilisent davantage d'énergie, avec une plus grande proportion de logements classés comme ayant une efficacité énergétique inférieure ("F" ou "G" selon le DPE), par rapport aux autres communes métropolitaines
Les stations de ski en France face aux défis énergétiques
Pour la seconde année consécutive, la FNAIM dévoile son analyse du marché immobilier des stations de ski en 2023. La tendance se dessine nettement : une augmentation des prix accompagnée d'une diminution des transactions, créant des disparités géographiques. Ces 340 stations réparties sur 391 communes, notamment dans les Alpes, le Jura, le Massif central, les Pyrénées, les Vosges et même la Corse.
Selon l’étude de la FNAIM, on constate que les logements dans ces stations de ski affichent une tendance à la surconsommation énergétique, avec 31% d'entre eux étiquetés “F” ou “G”, en contraste avec les 15% du reste du territoire français. Cette problématique prend une ampleur significative au regard de l'interdiction envisagée de la location pour les logements classés “E”, “F” ou “G” entre 2025 et 2034, touchant potentiellement jusqu'à deux tiers des habitations dans ces zones de sports d'hiver.
Un futur qui s’annonce difficile
La FNAIM alerte sur un danger imminent pour les stations de ski : le réchauffement climatique. Ce dernier menace la plupart de ces sites. Les températures en hausse provoquent d'importantes pertes de neige, variant selon l'altitude. Malheureusement, l'enneigement artificiel ne peut pallier à cette pénurie.
Parallèlement, les chiffres des transactions chutent dans les stations de ski. Sur 71 stations analysées dans les Alpes, seules 6 477 ventes ont été enregistrées au cours des 12 derniers mois (de septembre 2022 à août 2023), contre 7 705 en 2022. La station de La Plagne, en Savoie, détient le record de ventes avec 458 transactions, suivie de Chamonix (311) et Serre-Chevalier (272). Environ 9 ventes sur 10 concernent des appartements.
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