1 Français sur 10 achète son logement pour la première fois après 50 ans : notre observatoire de la primo-accession Empruntis-SeLoger se penche en se mois de juin sur les séniors et leur premier achat immobilier. Trois éléments motivent cet achat : l’évolution de la situation personnelle pour 17% des séniors, le souhait de faire un placement (16 %) et une évolution de leur situation financière (14 %). Un héritage déclenche également 8 % des projets, (contre 2 % pour les autres primo-accédants).
Primo-séniors : quel logement achètent-ils ?
L’envie de maison n’est pas plus présente chez les séniors que les chez autres primo. Ainsi, 58 % souhaitent acquérir une maison et 18 %, plutôt un appartement. Mais pour 20 % d’entre eux, c’est l’opportunité qui guide le choix. En pratique, 68 % des séniors achètent une maison, contre 60 % des autres primo-accédants.
Si 55 % des primo-séniors interrogés ont l’intention de se tourner vers l’ancien, contre 64 % des autres primo. Dans les faits, 1 achat sur 5 est réalisé dans le neuf, les séniors étant davantage séduits par la construction individuelle (13 %). L’ancien quant à lui représente 74 % des achats. Côté travaux, 31 % des primo-séniors en réalisent, avec une enveloppe toute fois plus basse que les autres primo : 87 148 € contre 92 934 €.
Où achètent les primo-accédants séniors ?
… Pas en grande agglomération ! Les séniors ont en effet 37 % à privilégier les villes de 2 000 à 20 000 habitants, 24 % à opter pour la zone rurale et 15 % à choisir une ville de 20 000 à 60 000 habitants.
Plus on grimpe en nombre d’habitants, moins les séniors semblent séduits :
- 8 % choisissent des villes de 60 000 à 100 000 habitants
- 3 % Paris intra-muros
A noter que 64 % des séniors interrogés sont toujours en activité. Dans 9 cas sur 10, ceux qui concrétisent leur projet via un crédit immobilier exercent toujours une activité.
Quel est leur budget pour ce projet immobilier ?
82 % des séniors interrogés indiquent que leur enveloppe ne dépasse pas 300 000 € (contre 69 % des autres primo-accédants). Pour 21 % d’entre eux, la limite indiquée est de 100 000 €.
La réalité contraint néanmoins les séniors à consacrer un budget plus important à leur primo-accession. Ainsi, 72 % des projets se concrétisent avec un budget inférieur à 300 000 €, quand 13 % d’entre eux se réalisent avec un budget inférieur à 100 000 €.
Comme l’analyse Barbara Castillo-Rico, Responsable des études économiques chez SeLoger,
"L’étude révèle qu’un primo-sénior sur 5 envisage un projet sur une fourchette de prix n’excédant pas les 100 000€, alors que chez les autres catégories de primo-accédants ce ratio monte à 1 sur 20. Un budget restreint qui explique également qu’ils soient davantage attirés par les petites villes où les prix sont plus raisonnables que dans les grandes agglomérations".
Les primo- séniors et le crédit immobilier
68 % des primo-séniors seulement financent leur bien à l’aide d’un prêt immobilier, contre 98 % des autres primo-accédants. Ce qui s’explique, car les séniors ont pu épargner suffisamment, pour bon nombre d’entre eux, afin de réaliser leur opération.
Avec des revenus leur permettant un crédit immobilier d’un montant plus important, (5 512 €e contre 4 927 % pour les autres primo-accédants), les séniors empruntent pourtant moins, ce qui s’explique :
- d’un côté, leur épargne mobilisable est plus importante (115 112 € contre 63 680 € pour les autres primo)
- de l’autre, leur âge contraint la durée d’emprunt : 16 ans et 7 mois contre 22 ans et 5 mois pour les autres catégories.
Comme l'indique Cécile Roquelaure, directrice des Etudes d’Empruntis,
"L’apport devenu un élément très attendu par les banques, l’est d’autant plus sur cette catégorie de ménages : ils ont eu le temps d’épargner, et l’absence d’épargne devra être argumentée. La durée sera automatiquement ajustée, et il est beaucoup plus difficile d’accéder à des durées comme le 20 ans".
L’épargne aidant, le montant de leur achat est similaire autres autres primo-accédants : 26 4 093 € contre 265 638 €.
Pour les séniors, c’est le bon moment pour acheter !
Pour 42 % des interrogés, c’est le moment d’acheter, contre 35 % des autres primo-accédants. Ils ne sont, d’ailleurs, que 52 % à miser sur une hausse des prix dans les 6 prochains mois contre 65 % des autres profils. Ils sont même 26 % à anticiper une baisse des prix et 22 %, une stabilisation (contre respectivement 22 % et 18 % des autres primo).
Comme le conclut Cécile Roquelaure,
"Acheter lorsque l’on est sénior n’est pas impossible bien au contraire. Mais il est nécessaire d’avoir un dossier solide. Côté revenus, il est impératif, si le passage à la retraite n’est pas effectif, de donner de la visibilité au banquier sur leur évolution : des simulations de retraite seront incontournables si le crédit persiste après cette étape.
Envisager un crédit à pallier peut également être une bonne solution dans ce cas. Les séniors ont de nombreux arguments pour eux. Cependant une difficulté importante se dresse devant eux : le taux d’usure. Avancer dans l’âge augmente les petits soucis de santé et cela a un impact sur le coût de l’assurance. Avec le niveau actuel du taux d’usure, la contrainte est réelle.
Trouver la meilleure solution d’assurance devient un impératif, surtout que peu bénéficieront de la Loi Lemoine (fin du Questionnaire Médical)".
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