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Crédit immobilier : les banques n'ont (presque) pas fait la pluie et le beau temps en 2023, que nous réserve 2023 ?

Bilan du crédit immo 2022 - 2023, règles du HCSF
Crédit immobilier : les banques n'ont (presque) pas fait la pluie et le beau temps en 2023, que nous réserve 2023 ?

Que nous a réappris 2022 sur le crédit immobilier et le financement des particuliers ? Et surtout, que pourrait-il bien se passer en 2023 ? Voici notre analyse accompagnée de scenarii possibles pour cette année qui débute, si certaines conditions sont réunies. Un bilan et prédictions en cinq actes, en ouverture de cette toute première semaine de l'année !

Aujourd'hui, zoom sur le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF), dont les règles à l'endroit des banques sont devenues contraignantes, menant à plusieurs difficultés pour financer les projets immobiliers des particuliers en 2022. Les critères pourraient-ils se relâcher en 2023 ? Quels conseils pour obtenir un crédit immobilier cette année ?

Le crédit immo en 2022 : un marché réglementé, quand le HCSF sort son parapluie

Depuis 2015, un organisme auquel peu de personnes prêtait attention nous rappelait qu’il existait une surveillance du système financier français : le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF). Sa mission : préserver la stabilité et la capacité à assurer une contribution soutenable à la croissance économique… En clair, le HCSF veille à ce que rien ne dérape…

A chaque séance du HCSF, une attention toute particulière est portée au marché immobilier résidentiel et aux pratiques en matière de distribution de crédit. Le dynamisme du marché ne doit pas mettre en risque la rentabilité future des banques françaises, ni mener à un taux d’endettement trop important pour les ménages.

Cette surveillance s'est finalement traduite par des recommandations aux banques, devenues contraignantes près de 3 ans plus tard. Depuis janvier 2022, elles ne sont (presque) plus libres de distribuer les crédits selon leur propre politique de risque. Elles doivent respecter des critères précis, sous peine de sanction :

Les banques ont le droit de déroger à ces critères pour 20 % des crédits alloués trimestriellement, sous réserve de consacrer 80 % de cette enveloppe hors critères à des financements de résidence principale et 30 % aux primo-accédants.

Si les banques ont bénéficié d’un peu de temps pour mettre en œuvre ces nouvelles contraintes, l’impact est palpable :

Le crédit immobilier avant et après les règles du HCSF

Les règles

Taux d’endettement

Durée

Exemple pour un achat dans l’ancien

Avant le HCSF

  • 33 % des revenus, uniquement pour le crédit, avec possibilité de le dépasser selon la stratégie des banques et principalement le critère de Reste A Vivre (RAV).
  • Méthode de calcul en compensation pour l’investissement locatif

Jusqu’à 30 ans selon la politique des banques

Pour un couple de 30 ans :

  • 200 000 € sur 30 ans au taux moyen en vigueur en date de décembre 2021 (2,10%) : mensualités hors assurance de 749,28 €
  • soit revenus 2 270 € minimum

Après le HCSF

  • 35 % des revenus, assurance de prêt incluse
  • possibilité de déroger pour 20 % de la production trimestrielle
  • méthode identique pour l’investissement locatif

25 ans maximum ou 25 ans + 2 ans de différé pour un achat dans le neuf ou dans l’ancien avec travaux > 25 % du coût global de l’acquisition

Pour un couple de 30 ans :

  • 200 000 € sur 25 ans au taux moyen en vigueur en date du 19/12/2022 (2,40 %) et assurance taux moyen 0,19% quotité 100 % du prêt mensualité assurance incluse de 889,15 €
  • soit revenus minimum de 2 694 €

Dans la boule de cristal : et si le HCSF relâchait ses critères ?

Ces décisions ont été prises car le HCSF craignait une bulle immobilière alimentée par des conditions de crédit trop attractives. La situation a quelque peu changé : baisse du nombre de transactions, remontée des taux, problématique du taux d’usure… Si les prix baissaient de façon significative et durable, les critères pourraient se détendre, menant à une situation où seules les banques décident de prendre leur risque.

Qui pourrait être privilégié par la détente des critères ?

En outre, si les critères se relâchaient, les banques pourraient faire le choix d’accompagner des ménages contraints par la hausse des prix et la perte de pouvoir d’achat selon leur politique propre.

Ce qui laisse un peu plus de place à des ménages plus modestes, en région principalement. Un accès au crédit restreint dont s’est ému le HCSF à la mi-décembre, demandant aux banques d’utiliser davantage leur enveloppe dérogatoire pour accompagner ménages modestes et primo-accédants. La preuve qu’il ne prend pas en compte les conditions du marché du financement.

💡

Comment tirer son épingle du jeu en 2023 ?

  • l’utilisation de prêt multiligne est un atout pour parer à la difficulté du taux d’endettement. En divisant le prêt sur deux lignes, il est possible de bénéficier sur un des crédits d’un taux plus bas, puis en lissant la mensualité, d’en garder la maîtrise ;
  • l’augmentation de l’apport, lorsqu’elle est possible, permet également de réduire le taux d’endettement ;
  • ne pas avoir de crédits en cours, afin d'éviter d’avoir déjà rogné sa capacité d’emprunt ;
  • comparer les différentes offres d’assurance et obtenir celle présentant le meilleur rapport qualité / prix permet de garder un maximum de taux d’endettement pour la partie financement.

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