Cancer de la vessie et assurance emprunteur

Que faut-il savoir sur le cancer de la vessie ? 

Le cancer de la vessie se développe au sein des cellules de la muqueuse vésicale (on parle aussi d’urothélium). C’est une zone située à l’intérieur de la vessie et qui tapisse l’organe. Lorsque les cellules cancéreuses sont suffisamment développées, elle forme une tumeur maligne. Le second stade de la maladie est atteint lorsque les muscles de la paroi vésicale sont atteints. Plus la tumeur s’installe profondément dans l’organe et plus elle est difficile à traiter. Il faut alors intervenir rapidement. Sans traitement, les risques de métastases sont importants. La prostate, le foie et le côlon sont les organes les plus rapidement touchés par l’extension du cancer de la vessie.

Le cancer de la vessie touche dans 80 % des cas les hommes. C’est une pathologie relativement fréquente comme toutes celles de l’appareil urinaire. Les seniors (au-delà de 50 ans) sont plus sujets à cette maladie que le reste de la population.

Quels sont les symptômes ?

Le diagnostic précoce du cancer de la vessie est la meilleure façon d’augmenter ses chances de guérison. Le médecin traitant posera un premier diagnostic à partir des symptômes décrits par son patient. Il demandera ensuite la confirmation à un docteur spécialisé (urologue, oncologue, etc.). Le médecin traitant vous suivra tout au long de la maladie et coordonnera votre parcours de soin. 

Plusieurs symptômes doivent vous pousser à consulter votre médecin généraliste :

• la présence de sang dans vos urines (hématurie) ;
• des brûlures urinaires ;
• des difficultés à uriner souvent combinées à des envies fréquentes d’uriner ;
• des douleurs dans le bas ventre ou dans le dos ;
• des infections urinaires fréquentes ou chroniques. 

Ces différents signes ne signifient pas forcément que vous êtes atteint d’un cancer. Ils doivent toutefois vous alerter et il est primordial d’en parler à son généraliste, notamment lorsque plusieurs symptômes se cumulent. Il ne faut pas attendre avant de prendre rendez-vous avec un professionnel de santé. Si les symptômes persistent plus de quelques jours, il est temps de consulter. 

Lors de la consultation, votre médecin traitant vous interrogera sur vos habitudes de vie et vos antécédents. Il existe en effet des signes avant-coureurs. Le cancer de la vessie peut être favorisé par plusieurs évènements :

• le fait de fumer, surtout vous avez commencé tôt ou si votre consommation est importante ;
• se mauvaises habitudes alimentaires (manger trop salé, trop gras ou trop peu d’aliments contenant des fibres) ;
• la présence de cancer du même type dans votre famille ;
• votre âge et votre genre ;
• la prise de certains traitements médicamenteux ;
• une infection chronique à certains parasites. 

Quels sont les traitements pour guérir d’un cancer de la vessie ? 

Les analyses sanguines et une cystoscopie peuvent valider ou infirmer le premier diagnostic. Elles permettent également de déterminer l’étendue du cancer (dans les couches profondes de la vessie ou à d’autres organes). Dans un second temps, un bilan est le plus souvent effectué grâce à des examens cytobactériologiques des urines (test ECBU). Ils permettent de détecter la présence d’hémoglobine dans les urines. L’échographie de l’appareil urinaire est aussi très utile aux professionnels de santé. 

Plusieurs traitements existent pour soigner le cancer de la vessie. Ils sont utilisés un par un ou en combiné en fonction de plusieurs critères :

• le type de cancer de la vessie (le plus souvent, un carcinome urothélial) ;
• son stade et sa propagation éventuelle aux organes voisins ;
• la vitesse d’évolution de la maladie. 

Il est possible de procéder à une intervention chirurgicale pour enlever la partie de la vessie infectée par le cancer. On parle de cystectomie. L’ablation totale de l’organe peut être nécessaire. Cette opération obligera le patient à porter une poche externe. 

La chimiothérapie est un traitement médicamenteux visant à ralentir la progression du cancer. Elle est souvent utilisée en complément de l’intervention chirurgicale. La radiothérapie (c’est-à-dire l’utilisation de rayons) peut remplacer soit la chimiothérapie soit la chirurgie. Elle peut être aussi utilisée en fin de traitement pour affermir la guérison et éviter des complications définitives (infertilité, notamment). 

Subir un traitement cancéreux est une épreuve difficile. L’équipe médicale coordonnée par le médecin traitant du patient peut proposer la réalisation de soins psychologiques. Les patients sont parfois éloignés de la vie sociale. Ils peuvent être contraints à arrêter leur activité professionnelle quelques mois. Les complications et les symptômes peuvent les obliger à rester chez eux. Être accompagné par une assistance sociale est une aide bénéfique dans ce type de situation. 

Quelles sont les décisions possibles de l’assureur lorsqu’on est atteint d’un cancer de la vessie ? 

Le cancer de la vessie est un risque aggravé pour les compagnies d’assurance. Cela signifie que, pour elles, les personnes atteintes présentent une éventualité plus grande de faire défaut à leur banque. L’assureur devra alors indemniser l’établissement de crédit. Pour couvrir l’aléa, les emprunteurs souffrant d’un cancer de la vessie se verront proposer des conditions de garanties moins avantageuses :

• l’exclusion des garanties de certaines situations liées à la maladie (il est possible de racheter certaines exclusions) ;
• le refus de garantir la perte totale et irréversible d’autonomie et l’incapacité ;
• le paiement d’une surprime pouvant aller jusqu’à 200 % du tarif standard ;
• la soumission à une période probatoire de quelques années (en général, entre 2 et 5 ans) avant d’accorder les garanties. Il s’agit d’observer l’évolution de la pathologie sur le long terme. 

Les décisions prises par l’assureur sur avis de son médecin-conseil dépendent de la gravité de la maladie. 

La déclaration d’un cancer de la vessie dans le questionnaire de santé 

La personne souffrant d’un cancer de la vessie doit avertir son assureur avant la signature du contrat. Il est possible de le faire dans le questionnaire médical envoyé par la compagnie d’assurance. Le médecin-conseil demandera l’envoi de documents justificatifs complémentaires pour évaluer le plus précisément possible l’état de santé de l’emprunteur. Les documents demandés peuvent être :

• Des bilans sanguins ou urinaires ;
• Des imageries médicales ;
• Un compte-rendu d’opération ;
• La description des traitements suivis ;
• Un courrier du médecin traitant ou d’un spécialiste ;
• etc. 

Le candidat à l’assurance pourra également être amené à effectuer des examens médicaux approfondis.

Quelles sont les démarches pour trouver une assurance de prêt en cas de cancer de la vessie ? 

Le meilleur moyen de trouver une assurance emprunteur adaptée à sa situation est de faire jouer la concurrence. C’est possible grâce à la loi Lagarde. Depuis 2010, les consommateurs peuvent choisir de souscrire le contrat groupe de la banque prêteuse ou une assurance auprès d’un assureur tiers. Ces contrats individuels peuvent être plus avantageux selon le profil et le projet. 

La recherche de la meilleure assurance peut être une tâche chronophage. Des outils en ligne peuvent vous aider :

• Les simulateurs d’assurance : ce sont des outils gratuits et sans engagement. Ils permettent de comparer plusieurs contrats entre eux. Il est important d’avoir défini à l’avance son projet, ses besoins et son budget pour faire une analyse efficace.
• Les formulaires de devis personnalisés : la plupart des compagnies d’assurance proposent un outil permettant d’obtenir en quelques minutes un devis en fonction du profil de l’emprunteur.
• Les guides sur les différents organismes et leurs offres : ils permettent de se faire une idée précise sur un assureur et les garanties qu’ils proposent. 

Passer par un courtier en assurance de prêt immobilier peut être une décision avisée. Ce professionnel du secteur de la bancassurance peut vous faire gagner un temps précieux et négocier des conditions tarifaires et contractuelles avantageuses. 

Pourquoi est-il important d’avoir une assurance de prêt immobilier ? 

L’assurance de crédit immobilier permet d’indemniser la banque lorsque l’emprunteur n’est plus en mesure de rembourser ses mensualités. C’est notamment le cas s’il décède, s’il est victime d’une maladie invalidante ou d’un accident. Bien qu’aucune loi ne prévoit l’obligation de souscrire une assurance, adhérer à cette couverture est indispensable pour obtenir un emprunt bancaire. 

Les personnes atteintes d’un cancer de la vessie présentent un risque plus important d’être contraint à arrêter momentanément leur activité professionnelle. La perte de revenus peut être difficile à gérer. Savoir qu’une compagnie d’assurance prendra le relais en cas de coup dur permet de financer son projet immobilier plus sereinement.