⏱L'essentiel en quelques mots
Quand on parle de crédit, on évoque souvent le taux annuel, mais rarement la façon dont il se décline mois par mois. C’est là qu’intervient le taux proportionnel, une notion clé pour comprendre comment se calculent vos intérêts !
- Le taux proportionnel est le taux nominal annuel divisé par le nombre de périodes (par exemple 3,5 % ÷ 12 = 0,29 % par mois). Il est utilisé pour calculer les intérêts simples et établir un tableau d’amortissement avec mensualités fixes.
- En 2025, ce n’est toutefois plus l’indicateur de comparaison principal des prêts : on privilégie plutôt le TAEG, qui comprend le taux nominal + tous les frais obligatoires (assurance, garanties, dossier, etc.). Il offre ainsi une vision complète du coût total d’un crédit.
- Le taux équivalent (ou actuariel) est une autre méthode de calcul qui intègre les intérêts composés, c’est-à-dire les intérêts générés à chaque période qui s’ajoutent au capital et produisent à leur tour des intérêts.
Sommaire
Comment fonctionne le taux proportionnel ?
La notion de taux proportionnel se définit également par la méthode de calcul qui permet de l’obtenir. Celui-ci correspond au taux nominal initial divisé par la période souhaitée.
Pour connaître le taux proportionnel mensuel, il faut réaliser le calcul suivant :
Taux nominal x durée de la période (un mois) / Durée de l’année = taux périodique proportionnel.
3,5% x 1 / 12 = 0,29 %
On obtient donc le taux proportionnel mensuel en divisant le taux nominal sur douze. A noter que le taux proportionnel s’applique sur les intérêts simples qui prennent uniquement en considération le capital. Car en effet, il existe deux types d’intérêts : simples et composés.
- Le calcul des intérêts simples se base sur le capital et il est généralement utilisé dans le cadre d’un crédit immobilier ou à la consommation. Nous mettons à votre disposition une calculette de prêt immobilier pour vous permettre de calculer vos mensualités en quelques clics.
- Le calcul des intérêts composés se base sur le capital initial également, mais aussi sur les intérêts générés à chaque fin de période. On les appelle les intérêts capitalisés. Ceux-ci s’ajoutent au capital initial et génèrent à leur tour des intérêts. On parle généralement d’intérêts composés pour les placements tels que le Livret A, le PEL ou CEL, etc.
Exemple de calcul des intérêts composés :
Le placement de 1 000 € la première année avec un taux annuel de 5 % d’intérêts composés sur une durée de 5 ans produit l’augmentation suivante :
1 000 € x (5/100) = 50 € de bénéfice pour la première année.
1 050 € x (5/100) = 52,5 € de bénéfice pour la deuxième année et ainsi de suite jusqu’à la fin de la période de placement initialement prévue de 5 ans.
À quoi sert le taux proportionnel dans le cadre d’un financement immobilier ?
Également appelé taux périodique proportionnel, le taux proportionnel sert à élaborer un tableau d’amortissement afin d’organiser le remboursement échelonné du financement de départ. Cela permet aussi d’établir un échéancier dont les mensualités et les taux d’intérêt demeurent fixes et confèrent ainsi une visibilité sur le programme de remboursement de l’emprunteur.
Depuis plusieurs années, ce n’est toutefois plus l’indicateur principal pour comparer deux offres de prêt. La comparaison réglementaire se fait désormais via le TAEG (taux annuel effectif global), qui comprend tous les frais obligatoires liés au crédit (intérêts, assurance, frais de dossier, garanties). Le taux proportionnel reste néanmoins un outil utile pour comprendre le calcul des intérêts sur une période donnée et analyser la structure de vos mensualités à partir du taux immobilier nominal.
Pour mieux comprendre le taux proportionnel, il est possible de se pencher plus en détail sur les mensualités de crédit immobilier, par exemple. Durant le remboursement, le capital emprunté est amorti sur l’ensemble de la durée de prêt et s’y ajoutent les intérêts ainsi que l’assurance emprunteur. Si l’on décortique une mensualité de prêt immo, on y trouve :
- le capital emprunté amorti ;
- le taux proportionnel ;
- la cotisation d’assurance emprunteur.
Tous ces éléments composent la mensualité. Si on multiplie :
- le taux proportionnel par douze on obtient le taux nominal ;
- tous les éléments qui composent une mensualité par la durée totale de l’emprunt (exprimée en mois) on obtient le montant final du crédit à rembourser.
Taux proportionnel et taux équivalent : quelle différence ?
Il convient de ne pas confondre le taux proportionnel avec le taux équivalent (ou taux actuariel) qui, lui, prend en compte des intérêts composés (à savoir, le capital et les intérêts reversés pour accroître ce dernier). Il semble de prime abord que le taux proportionnel et le taux équivalent se calculent de la même manière. Cependant, le taux équivalent s’obtient par une formule de calcul différente et plus complexe :
(1 + i) 1/m - 1 = Taux équivalent
i = taux d’intérêt annuel.
m = nombre de périodes par an (12 si mensuel, 4 si trimestriel).
L’intérêt premier du taux équivalent est de pouvoir comparer deux offres de placement ou de crédit, tandis que le taux proportionnel permet de connaître le taux d’intérêt appliqué sur une période donnée.
Quel impact du taux proportionnel sur vos finances ?
Plus le taux proportionnel est élevé, plus la part d’intérêts est importante, surtout au début du remboursement où le capital restant dû est maximal. Ce mécanisme influe donc directement sur la répartition capital/intérêts dans le tableau d’amortissement : les premières mensualités sont composées d’une proportion plus importante d’intérêts, puis cette part diminue au fil des remboursements.
Voici un exemple concret : pour un emprunt de 200 000 € à un taux nominal de 3,6 % sur 20 ans (240 mois), le taux proportionnel mensuel est 3,6 % ÷ 12 = 0,30 %. La première mensualité intègre donc environ 600 € d’intérêts (200 000 € × 0,30 %), le reste servant à amortir le capital. Au fur et à mesure que le capital diminue, les intérêts mensuels baissent, ce qui accélère le remboursement du capital dans les dernières années.
Il vous faut comprendre cet effet pour mieux anticiper le montant total remboursé, mais aussi évaluer l’impact d’une durée plus courte (qui réduit la somme des intérêts) ou d’un taux plus faible : vous pouvez ainsi faire des choix éclairés face aux offres des banques !
Comprendre le TAEG : l’indicateur clé pour comparer vos crédits
Qu’est-ce que le TAEG et comment le calculer ?
Le TAEG (taux annuel effectif global) est donc l’outil de référence fixé par la loi pour comparer objectivement plusieurs offres de crédit immobilier ou de crédit à la consommation. Par définition, il est exprimé en taux annuel et permet de ramener sur une seule période (un an) l’ensemble des frais associés au prêt.
Le calcul prend en compte :
- le taux nominal appliqué au capital emprunté ;
- les frais de dossier facturés par la banque ;
- les cotisations d’assurance emprunteur obligatoires ;
- les frais liés aux garanties (hypothèque, caution…) ;
- le coût éventuel d’un intermédiaire (courtier).
Le TAEG se calcule selon une méthode normalisée proche du taux actuariel : il tient compte des intérêts composés et de la répartition réelle des flux financiers sur la durée du remboursement. Il donne ainsi à l’emprunteur une vision claire et complète du coût global du financement, particulièrement importante dans un contexte d’évolution des taux immobiliers parfois rapide.
Pourquoi le TAEG est-il plus pertinent que le taux nominal ?
Le taux nominal seul ne reflète pas le prix réel de l’emprunt : il n’intègre ni les assurances, ni les frais annexes. Deux crédits affichant le même taux nominal peuvent avoir des coûts totaux très différents.
Le TAEG, en regroupant l’ensemble de ces charges, permet une comparaison plus transparente entre plusieurs banques ou établissements de crédit, que ce soit pour un prêt à taux fixe ou variable.
TAEG fixe, TAEG variable : quelle différence ?
Avant de signer votre contrat de prêt, vérifiez donc toujours le TAEG indiqué dans l’offre :
- TAEG fixe : le taux effectif reste identique tout au long du terme du prêt, avec une visibilité sur les mensualités et le montant total remboursé.
- TAEG variable : il évolue en fonction d’un indice de référence du marché (Euribor, par exemple). Les mensualités et le coût global peuvent donc augmenter ou diminuer selon les fluctuations économiques et l’inflation.
Si le rendement net attendu d’un placement est inférieur au TAEG, l’opération peut ne pas être rentable !
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