Depuis quelque temps déjà et pour des raisons écologiques, le gouvernement a mis en place une série de mesures pour aider les automobilistes à passer aux véhicules électriques, sans pour autant rencontrer le succès escompté. Toutefois, les réfractaires d’hier sont peut-être sur le point de changer d’avis aujourd’hui suite aux pénuries d’essence récentes. Pour savoir si passer à l’électrique est une bonne idée, France Info a interviewé un économiste. Voici ce qu’il en résulte.
Pénurie d’essence et hausse des prix de l’électricité, une équation risquée ?
Alors que la pénurie d’essence fait rage et que les prix de l’énergie augmentent, se pose la question des voitures électriques. Flavien Neuvy, économiste et directeur de l’Observatoire Cetelem de l'Automobile, déclare :
D’une façon générale, quand on assiste à une hausse des prix des carburants, ce qui a été le cas depuis plusieurs mois, les gens se demandent comment ils peuvent faire autrement. Forcément, cela suscite de la curiosité vis-à-vis de la voiture électrique. Après, il y a un élément qui vient contrebalancer cela, c’est la hausse des prix de l’électricité. Dans le même temps, les prix de l’électricité ont tendance à augmenter. Les personnes qui envisagent d’acheter une voiture électrique ont peur de la hausse des prix de l’électricité et se demandent si c’est vraiment une bonne affaire. Dans cette crise énergétique actuelle, tout le monde est touché.
Hormis les prix de l’électricité, se pose également la question des bornes de recharges. Il en existe uniquement 75 000 en France. Mais pour l’économiste, la faible densité des points de recharge est plus une « question psychologique qu’autre chose car les recharges se font à la maison ou sur le lieu de travail. Les périurbains seront moins concernés par la problématique des points de recharge. Ils ont soit un parking, soit un garage ».
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Les aides et solutions disponibles pour passer à l’électrique
Selon un sondage de l’institut Odoxa, un Français sur trois envisage l’achat d’un véhicule électrique, soit 30 % environ.
Cependant, « celui qui achète un véhicule électrique aujourd’hui […] fait partie des 10 % des Français qui ont le plus d’argent. Il est plutôt âgé, il a plus de 55 ans. Il habite plutôt dans une zone périurbaine, un endroit où il peut garer facilement sa voiture. Mais la voiture électrique est souvent le deuxième véhicule du foyer ».
Comment faire alors pour financer l’acquisition d’un véhicule électrique quand on sait que la vente de voitures thermiques neuves sera interdite à partir de 2035 ?
D’abord, il existe le bonus écologique, récemment relevé à 7 000 € au lieu de 6 000 €, qui permet de financer une partie de l’acquisition.
Ensuite, il est possible de le compléter par un crédit auto. Ce prêt affecté permet d’emprunter des sommes exclusivement destinées à l’achat du véhicule en question. Si la vente n’aboutit pas, le crédit est annulé. Ce crédit auto est distribué soit par les organismes partenaires des concessionnaires et garages, soit par les banques directement.
Par ailleurs, il est également possible de souscrire un prêt personnel. Ce prêt dit non affecté permet d’obtenir une somme d’argent qui peut être destinée à l’achat du véhicule mais pas que. Le prêt personnel peut être utilisé librement et peut servir par exemple à la réalisation de la carte grise ou encore à l’achat d’équipements.
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