
Les Français sont contraints de modifier leurs habitudes de consommation à la suite de l’augmentation des prix de ces dernières années et peinent à boucler leurs fin de mois. Kantar fait le point dans son bilan de la consommation 2024.
Le budget des Français a diminué
Les deux dernières années ayant été marquées par l’inflation, les consommateurs ont pris de nouvelles habitudes. En effet, ils se rendent plus souvent en magasin, mais leurs caddies sont nettement moins remplis. Malgré le ralentissement de l'inflation depuis quelques mois, les prix restent supérieurs à ceux observés en 2022.
Selon Kantar, les dépenses des Français dans des achats du quotidien auraient baissé de 0,9 % entre 2023 et 2024. Les consommateurs sont contraints de faire des choix lorsqu’ils sélectionnent leurs produits afin d'optimiser leurs dépenses. Comme le souligne l’étude, le budget des particuliers a notamment diminué sur les produits d’hygiène et beauté (- 3,4 %), sur les boissons (- 3,4 %) ou encore les eaux (- 2,7 %).
L'institut rapporte dans le même temps que 20 % des foyers affirment rencontrer des difficultés pour boucler leurs fins de mois. Afin de mieux organiser leur budget, les personnes qui par ailleurs remboursent plusieurs crédits peuvent envisager des solutions telles que le rachat de crédits. Cette opération regroupe les prêts en un seul en allongeant la durée de remboursement, ce qui allège les charges mensuelles. Cela se fait en contrepartie d'un coût total plus élevé.
Quel impact sur les acteurs du secteur ?
Ce sont les circuits généralistes qui sont en première ligne face à ces changements de consommation. Toujours selon Kantar, les acheteurs se dirigent plutôt vers les marques de distributeurs qui représentent près de 40 % des produits de grande consommation, frais et en libre-service.
Alors que les hypermarchés et supermarchés reculent, l’e-commerce tire son épingle du jeu, en atteignant 10,3 % de part de marché, soit une progression de 0,7 point. C’est toujours le groupe E. Leclerc qui se distingue comme leader avec 24,2 % de part de marché, soit une progression de 0,6 point sur un an.
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