Améliorer l'efficacité énergétique de son logement, c’est bon pour l’environnement… et pour son portefeuille. Avec l’impact croissant du diagnostic de performance énergétique (DPE) sur les prix de l’immobilier ancien, la rénovation énergétique peut générer une véritable plus-value. Un nouvel outil public permet désormais de l’estimer facilement.
Rénovation énergétique : améliorez votre logement
Un outil gratuit pour estimer la valorisation après travaux
Depuis avril 2025, la plateforme publique Mes Aides Réno propose un simulateur intitulé Ma plus-value Réno. En renseignant l’estimation actuelle de votre bien, sa localisation et les étiquettes DPE avant/après travaux, vous obtenez une projection de la plus-value potentielle. Cette calculette repose sur les résultats de l’étude 2024 des Notaires de France sur la « valeur verte » des logements.
D’après cette étude, l’étiquette énergie influe désormais fortement sur les prix de vente. Par exemple, en Occitanie, une maison rénovée en classe A ou B se vend jusqu’à 18 % plus cher qu’un bien comparable en classe D. À l’inverse, une maison en classe F ou G peut subir une décote de 16 à 25 %, selon la région.
Un impact régional significatif de l’étiquette DPE
L’étude révèle des écarts importants selon les territoires. En Auvergne-Rhône-Alpes, les maisons en A ou B affichent une plus-value moyenne de 7 à 10 %, tandis que celles en F ou G subissent une perte de 17 à 19 %. Pour les appartements, l’écart est encore plus marqué en Bourgogne-Franche-Comté : jusqu’à + 24 % de plus-value en classe A-B contre - 16 à - 12 % en classes F-G.
La situation est d’autant plus critique dans les grandes villes : à Paris, 66 % des logements vendus en 2023 étaient classés F ou G, contre seulement 7 % pour les A et B. À Bordeaux, la part d’appartements très économes a été divisée par deux entre 2021 et 2023 (de 14 % à 7 %).
Rénover c’est investir, et les aides sont là
Outre la calculette, le site Mes Aides Réno propose un autre simulateur pour connaître les aides à la rénovation énergétique disponibles. En 2023, les logements anciens économes (A-B) se sont vendus en moyenne 1,7 fois plus cher que les logements énergivores (F-G). Cette valorisation potentielle peut donc venir compenser tout ou partie des dépenses engagées.
Les aides telles que MaPrimeRénov’, le prêt à taux zéro (PTZ), l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) ou les aides locales sont autant de leviers pour financer ces travaux. La fiche pratique du site Service-public.fr (« Vous voulez faire des travaux dans votre logement : aides financières ») permet d’en faire un tour d’horizon.
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