Crédit immobilier : quel est votre projet ?
Levier de financement d’un projet immobilier, le PEL (Plan Epargne Logement) a vu ses conditions d’accès se durcir et son rendement se réduire. Le début de la fin pour ce produit d’épargne pouvant conduire au crédit immobilier, dont la collecte est en chute libre depuis le début de l’année ?
Le Plan Epargne Logement est un placement qui s’étire sur minimum quatre ans et pour lequel le propriétaire s’engage à verser au minimum 225€ lors de la souscription puis à l’alimenter régulièrement : mensuellement, chaque trimestre, ou chaque semestre. A terme, l’objectif est pour le particulier de pouvoir souscrire un prêt épargne logement – un crédit immobilier à taux privilégié – intéressant, qui lui permette d’investir dans l’achat d’une résidence principale. Mais la donne a changé et les acheteurs se tournent volontiers vers le prêt immobilier classique car les taux sont très avantageux en ce moment.
Depuis le 1er janvier 2018, la réforme fiscale fait bouger les lignes de l’épargne : dans son désir de récompenser ceux qui investissent dans le financement de l’économie plutôt que dans des placements sans risques, le gouvernement a fait évoluer les choses. Ainsi les intérêts du PEL sont désormais fiscalisés, ce qui le rend moins intéressant qu’un livret A. En effet, son rendement annuel atteint désormais 0,70% par an. Néanmoins, il faut faire la distinction entre les PEL ouverts avant et après le 1er janvier 2018. Ceux qui ont été ouverts avant et qui ont moins de douze ans sont exonérés d’impôt sur le revenu et ne sont pas soumis aux prélèvements sociaux. Ceux qui ont plus de douze ans sont soumis à l’impôt et aux prélèvements sociaux à hauteur de 17,2%. Les particuliers qui ont ouvert un PEL depuis le 1er janvier 2018 sont soumis au prélèvement forfaitaire obligatoire sur les intérêts qui découlent du PEL à hauteur de 12,8%. Ils doivent également s’affranchir des prélèvements sociaux à hauteur de 17,2%. Quand vous ferez vos propres prévisions pour votre projet immobilier, pensez d'emblée à les dimensionner en calculant dès le départ votre taux d'endettement prévisionnel.
Dans ce contexte, le PEL a perdu du terrain au profit du livret A, qui redevient plus intéressant avec l’arrivée de la nouvelle fiscalité dite « flat tax » mise en place par le gouvernement, ou encore face à l’assurance vie. Les dépôts sur des PEL recensés par la Banque de France sont en effet en forte chute : 31 millions d’euros en mars 2018, contre 1,3 milliard deux ans auparavant ! Il faut dire qu’outre les conditions moins intéressantes, il souffre aussi des taux bas du crédit immobilier classique : 1,45% en moyenne sur le deuxième trimestre 2018 d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA.
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