Après plusieurs ajustements récents, MaPrimeRénov’ va connaître une nouvelle évolution en 2026. Le projet de loi de finances (PLF) présenté par le gouvernement prévoit de concentrer les aides sur les rénovations globales des logements les plus mal classés, tandis que les travaux réalisés “par geste” seront réorientés vers les actions favorisant la décarbonation.
Taux Empruntis relevés le 06/12/2025
Une continuité avec la réforme de 2025
Le texte budgétaire confirme la trajectoire amorcée à l’automne 2025, lorsque le dispositif avait été revu à la suite d’une augmentation des fraudes et d'une suspension temporaire du guichet. Depuis sa réouverture fin septembre, MaPrimeRénov’ est réservée aux logements classés E, F ou G au diagnostic de performance énergétique (DPE). Les foyers aux revenus modestes sont priorisés, et le nombre de dossiers acceptés est désormais plafonné, ce qui pourrait influer sur l’accès aux crédits immobiliers.
Ce recentrage s’accompagne également de plafonds de dépenses revus à la baisse, afin de limiter les dérives observées ces dernières années et de maîtriser le coût du programme pour les finances publiques, d’après le gouvernement.
Fin annoncée pour certains travaux isolés
En 2026, les rénovations dites “par geste” (c’est-à-dire des interventions ponctuelles comme l’isolation d’un mur ou le remplacement d’un système de chauffage) seront plus encadrées. Le gouvernement prévoit d’exclure l’isolation des murs et l’installation de chaudières biomasse (fonctionnant au bois ou aux granulés) de la liste des opérations subventionnables. Ces restrictions doivent permettre de concentrer les efforts sur la réduction des émissions de carbone.
Si le PLF ne détaille pas encore les critères précis de cette priorité à la décarbonation, la mesure s’inscrit dans la lignée des décrets publiés début septembre au Journal officiel, peu avant le changement de gouvernement.
Un budget resserré mais une efficacité recherchée
Selon le projet de loi de finances, cette nouvelle orientation, combinée à une mobilisation accrue des certificats d’économie d’énergie (CEE), doit permettre de rendre les rénovations plus efficaces tout en maintenant le niveau de ressources de l’Agence nationale de l’habitat (Anah).
Les crédits alloués au programme “urbanisme, territoires et amélioration de l’habitat” atteindraient 1,9 milliard d’euros en 2026, soit près de 750 millions d’euros de moins que l’année précédente.
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