L'immobilier de 2019 : refroidi par le contexte économique

Trois Français sur dix envisagent un projet immobilier pour 2019 d’après une étude Ifop pour le groupe d’agences immobilières Nestenn. On y apprend le rapport des Français avec l’achat immobilier dans un contexte économique dégradé marqué par un fort ressenti de baisse du pouvoir d’achat, atténué par les taux bas du crédit immo.

 Un contexte peu favorable

L’achat immobilier demeure un objectif pour une majorité de Français, mais le contexte économique agit comme un frein entre le projet et le passage à l’acte. C’est ce qui ressort de cette étude Ifop sur "Les Français et l’achat immobilier en 2019". La plus forte unanimité se retrouve ainsi sur l’analyse d’une situation économique qui s’est dégradée en France ces deux dernières années : sept Français sur dix partagent ce point de vue, et ils sont autant à redouter les deux prochaines alors que 29% seulement se disent confiants en l’avenir. Le pessimisme est plus fort dans les catégories les plus modestes et les zones rurales où l’on tend vers les 80%. Ce sont les plus jeunes qui se montrent les plus optimistes.

 L’achat immobilier, une histoire personnelle

Cet environnement compliqué n’est pas sans conséquence sur l’immobilier, l’achat d’une vie. Plus d’un Français sur deux estime en effet qu’il a un impact négatif sur le marché de l’immobilier (56%)… Mais dans le même temps, ils sont près de six sur dix à considérer que ce contexte n’influence pas leur projet immobilier (59%). La même proportion estime d’ailleurs qu’il est intéressant d’acquérir un bien en 2019 (58%), une conviction notamment fondée sur l'évolution du taux immobilier qui est à un niveau très bas actuellement (1,45 % en moyenne d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA).

 Le pouvoir d’achat en cause

Le prêt immobilier n’a jamais été aussi accessible, mais cela ne suffit pas à provoquer un ras de marée vers l’accession ou l’investissement dans la pierre. Ils sont 30% des Français à songer à acheter, et cette proportion approche les 50% chez les CSP+ et les personnes de moins de 35 ans. Pour les autres, les freins ne sont pas liés au financement et au crédit immobilier donc, mais plutôt à la baisse du pouvoir d’achat (45%) et au niveau des taxes pour les propriétaires (18%). On peut ajouter à ces arguments la hausse des prix dans les grandes villes, qui contraignent souvent les acquéreurs à allonger la durée de leur prêt immobilier (près de 20 ans en moyenne).