
Après deux années consécutives de repli, le marché immobilier français semble montrer des signes d’accalmie. Les dernières données des indices de prix Notaires-INSEE de janvier 2025 révèlent un ralentissement de la baisse des transactions et une modération du repli des prix.
Taux Empruntis relevés le 21/03/2025
Une diminution du volume des ventes qui se tempère
Sur les douze derniers mois, le volume des transactions de logements anciens en France s’élève à 778 000 à fin novembre 2024, contre 872 000 un an plus tôt. Cette baisse annuelle de 12 % reste notable, mais elle s’est atténuée depuis son sommet de - 23,4 % en février 2024. Avec un niveau de ventes avoisinant celui de 2015 (790 000 transactions), le marché semble atteindre un seuil de stabilisation.
Plusieurs éléments contribuent à cette évolution : la baisse des taux d'intérêt amorcée en décembre par la BCE, le ralentissement de l'inflation et une légère amélioration du pouvoir d'achat immobilier. Toutefois, la reprise demeure inégale selon les territoires, et les volumes actuels restent insuffisants pour amorcer une remontée significative du marché.
Une contraction des prix qui ralentit
En France métropolitaine, les prix des logements anciens ont reculé de 3,9 % au troisième trimestre 2024, mais le rythme de la baisse tend à se modérer. Les projections indiquent un repli annuel des prix qui passerait de - 2,1 % en 2024 à - 0,7 % en février 2025. Les maisons anciennes continueraient d’afficher une diminution plus marquée que les appartements, avec respectivement - 2,3 % et - 1,7 % sur un an.
En province, la tendance est comparable avec un recul des prix de - 3,4 % au troisième trimestre 2024. En Île-de-France, la chute reste plus prononcée, atteignant - 5,3 % sur un an, bien que Paris pourrait voir son prix au mètre carré se stabiliser autour de 9 420 € en février 2025, contrastant avec le repli de 7,7 % observé l’année précédente.
Un marché encore fragile en attente de confirmation
Malgré ces signes encourageants, la situation du marché immobilier reste délicate. L’incertitude géopolitique, les tensions budgétaires et l’instabilité politique pèsent sur une éventuelle reprise durable. Par ailleurs, la baisse de l’OAT 10 ans pourrait donner de la continuité la baisse des taux d’intérêt.
L’évolution du marché dépendra aussi des mesures gouvernementales en faveur du logement. La diminution du foncier constructible due à la loi ZAN et les exigences croissantes en matière de rénovation énergétique pourraient peser sur l’offre et exercer une pression sur les prix. Le secteur du neuf demeure en difficulté, avec un repli des mises en chantier de 16,2 % sur un an à fin novembre 2024. Cependant, l'élargissement récent du PTZ s'annonce être une bonne nouvelle pour le neuf.
Cependant, le crédit immobilier montre des signes de redressement, avec une production atteignant 10,1 milliards d’euros en novembre 2024, contre 6,9 milliards en mars de la même année. Bien que fragile, la tendance à la baisse des taux constitue un soutien à la demande.
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