Immobilier : où la négociation marche-t-elle le mieux ?

Ces derniers temps, les marges de négociation augmentent grandement en matière d’immobilier. D’après le dernier baromètre des prix immobiliers (LPI), la marge de négociation concernant les logements anciens atteint les 6,8 % pour tout type de bien.  Une augmentation inédite, mais qui se répartit de façon inégale sur le territoire ainsi qu'en fonction du type de biens (+53 % sur un an pour les appartements, comparé à +68 % pour les maisons).

Taux Empruntis relevés le 06/05/2024

Jusqu’à 8 % de marge sur les maisons !

C'est dans le Limousin, la Champagne-Ardenne et le Nord-Pas-de-Calais que les acheteurs négocient le mieux. On est au-delà des 8 % de marge sur les maisons. À l'inverse, en Franche-Comté, en Bretagne et en Île-de-France, les vendeurs sont moins conciliants sur les prix.

L'île-de-France, grande perdante des négociations

Côté appartements, La Champagne-Ardenne est la région dans laquelle les marges de négociation sont les plus importantes, avec plus de 10 % de marge, suivie de la Picardie et la région Poitou-Charentes. En revanche, ce n’est pas autant le cas pour les appartements en Franche-Comté, en Aquitaine, en Basse Normandie et même en Île-de-France, avec moins de 5 % de marge.

Comment expliquer ce décalage ?

En effet, on constate d'après l'étude bien plus d’augmentation en Province avec 81 % de villes concernées, que dans les villes franciliennes avec 66 % d’entre elles qui sont impactées. Si les marges sont les plus élevées dans les régions aux prix bas (Auvergne, Champagne-Ardenne, Lorraine, Picardie), c’est que face à une demande qui baisse et un marché en crise, les vendeurs sont plus ouverts à la négociation. En revanche, les marges sont souvent les plus faibles dans les régions où les prix sont élevés  (Ile de France, PACA, Rhône-Alpes), en raison notamment du resserrement de l’accès au crédit.