Immobilier : baisse des prix, est-ce le moment d'acheter ?

Depuis la rentrée, la baisse des prix immobiliers se fait sentir dans les villes moyennes ! Après les grandes agglomérations comme Paris, Lyon ou Bordeaux, la diminution des prix commence à se propager hors des grandes villes.

Taux Empruntis relevés le 28/04/2024

Un retour à la normale post-Covid

Selon les données rapportées par BFMTV, les plus fortes baisses sont observées à Amiens (-15 %), Limoges (-10 %) et Besançon (-9 %). De plus, si l’on prend en compte le prix médian de tous les logements à vendre, Mulhouse (-21 %) et Brest (-12 %) rejoignent également cette liste. Des statistiques qui s’expliquent par une stabilisation du marché après l’explosion des prix constatée en 2019.

Cependant, cette tendance ne semble pas gagner le sud de la France, où des villes comme Nice (+ 4,8 % sur un an), Aix-en-Provence (+ 1,9 %), ou Rouen (+3,3 % sur un an) résistent et affichent des prix remarquablement élevés. Une augmentation des tarifs due en partie à des facteurs démographiques, avec une proportion plus élevée d’acheteurs n’ayant pas (ou peu) recours au crédit immobilier.

Une augmentation des mises en vente

Autre facteur de cette diminution des prix : la croissance significative du nombre d’annonces de biens à vendre. Toujours sur le site Bien’ici, on constate un pic remarquable de plus de 650 000 logements à vendre en septembre, soit une augmentation de presque 70 % par rapport à janvier 2022, date à laquelle les taux de crédits ont commencé à augmenter.

De fait, les régions les plus prisées après la période de confinement sont celles où les prix baissent actuellement, mais également celles qui enregistrent la plus forte augmentation de nombre d’annonces, car les propriétaires peinent à y trouver des acheteurs. Par exemple, en Bretagne, le nombre d'annonces a augmenté de 78 % en un an, et dans les Pays de la Loire, de 73 %.

Le marché locatif en tension

En ce qui concerne le marché locatif, on constate que la proportion de biens à louer a fortement diminué par rapport à ceux à vendre. Ainsi, pour septembre 2019, en moyenne, 35 % des biens étaient proposés à la location et 65 % à la vente. Cette année, en septembre, seulement 16 % des biens étaient à louer, contre 84 % à vendre. En clair, la tension locative a presque doublé en deux ans !