Une semaine après la conférence de la Fédération française du bâtiment, qui alertait sur la situation de crise que rencontrait le marché immobilier, et plus particulièrement les promoteurs, Nexity a annoncé ce 28 février 2024, la mise en place d’un plan social.
Bien que les détails ne soient pas encore connus, les syndicats craignent la suppression de centaines de postes, notamment dans la promotion résidentielle des particuliers.
Des détails encore flous
Bien que Nexity ait annoncé un processus “d’information-consultation des instances représentatives du personnel” comme le veut la loi avant l'exécution d’un plan social, l’impact réel sur les emplois n’est pas encore mesurable.
Si c’est une triste nouvelle, on ne peut pas dire qu’elle soit réellement surprenante. En effet, Véronique Bédague, PDG de Nexity, alertait depuis plusieurs mois sur les difficultés que rencontrait le marché, et sur l’impact que ce ralentissement allait causer tôt ou tard sur la rentabilité du secteur, et donc, de ses emplois. Au micro de France 2 en novembre dernier, elle annonçait une baisse d’environ 30 % de ventes de logements neufs en 2023 par rapport à l’année précédente.
C’est dans ce contexte de marché saturé, et dont les coûts des matières premières ne cessent d’augmenter depuis le début du conflit ukraino-russe que Véronique Bédague justifie une telle décision : “Si on veut produire du logement abordable, il faut qu’on réduise les coûts”.
Et pour réduire les coûts, la réduction des effectifs est une solution. Une estimation avait été donnée : “On estime ces licenciements à peu près à 300 000 personnes dans tout le secteur de l’immobilier”. Une annonce prophétique qui commence à prendre forme…
Une décision aux conséquences économiques majeures
Toutes ces annonces font suite à la communication du bilan comptable de Nexity pour 2023. Ce qui donne une vision d’ensemble à la santé économique du premier promoteur immobilier de France. Avec un chiffre d’affaires de 4,27 milliards d’euros, on note un repli de 9 % de ce dernier comparativement à l’année précédente. Un chiffre légèrement inférieur à l’objectif de 4,30 milliards d’euros, qui avait déjà été le résultat d’une revue à la baisse en milieu d'année.
Une année noire pour l’entreprise, les employés et même les actionnaires. Ils seront en effet privés de dividendes. Le groupe a renoncé à ce versement, initialement prévu de 2,50 € par action.
Avec comme objectif en ligne de mire de réduire la dette de l’entreprise, qui a été légèrement réduite en 2023, passant de 820 millions nets à 776 millions d’euros à la fin de l’année. Cependant cela reste léger, avec un objectif de réduction à 500 millions d’euros de dettes d’ici fin 2025.
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