D’après une étude réalisée par Toluna Harris Interactive , les Européens veulent améliorer l’efficacité énergétique de leur habitat, sans toujours savoir comment financer leurs projets. Aides publiques complexes, travaux jugés coûteux et solutions de financement mal identifiées : la transition énergétique avance à deux vitesses.
Un vrai désir de rénovation, mais souvent contrarié par le coût
L’étude Harris Interactive menée dans 8 pays européens révèle un paradoxe : 89 % des Européens sont attachés à leur logement et 76 % envisagent un projet de rénovation énergétique. Remplacement des fenêtres, isolation du toit, installation de chauffage performant : les intentions sont réelles, mais les projets se heurtent rapidement à la réalité économique.
Près de 1 Européen sur 3 juge sa situation budgétaire liée au logement difficile et 41 % des propriétaires renoncent ou réduisent leurs travaux pour raisons financières. Ainsi, le prix reste le premier critère dans le choix des projets, alors même que 57 % des ménages attendent un retour sur investissement en moins de 5 ans, un délai souvent incompatible avec les rénovations lourdes.
À cela s’ajoute un manque d’information : 57 % des Européens ne savent pas combien pourraient réellement coûter leurs travaux. Beaucoup privilégient donc les “petits gestes” ou des équipements peu coûteux comme les LED ou les systèmes de programmation plutôt que des rénovations structurelles.
Aides publiques complexes et financements mal compris : un parcours du combattant
Si les aides de l'État sont perçues comme utiles, elles restent difficiles à identifier et à mobiliser pour 43 % des Européens. Et même lorsqu’elles sont obtenues, 69 % des bénéficiaires ne voient qu’une couverture partielle des dépenses (souvent entre 10 et 50 %).
Pour autant, le frein n’est pas uniquement financier : 60 % des ménages estiment que d’autres obstacles existent, par exemple la complexité des démarches, la difficulté à trouver des artisans fiables ou encore le manque de clarté sur les offres.
Face à ces blocages, les solutions de financement alternatives suscitent un intérêt croissant. 58 % des Européens seraient prêts à accepter une solution de financement proposée directement par l’entreprise réalisant les travaux et 60 % aimeraient qu’elle soit intégrée au devis. Pour les ménages, le recours à un prêt travaux reste aussi une option pour étaler le coût de la rénovation sans renoncer au confort recherché.
Car au-delà de l’économie d’énergie, le principal moteur du passage à l’acte est désormais le confort : 46 % des Européens citent ce critère en premier loin devant l’écologie, en net recul cette année.
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