Après plusieurs années de turbulences, le marché automobile français montre des signes timides de reprise en cette fin d’année 2025 : c’est ce que nous indiquent les derniers chiffres publiés par la Plateforme automobile (PFA), qui rassemble la filière automobile en France.
Les ventes redémarrent doucement, mais sans rebond net
Selon les chiffres de novembre 2025 publiés par la PFA, le marché des véhicules neufs (voitures particulières et véhicules utilitaires légers) progresse très légèrement sur les onze premiers mois de l’année : +0,3 % par rapport à 2024.
Dans le détail, les immatriculations de voitures particulières neuves sont en recul de 0,3 % en novembre, mais elles restent globalement stables sur l’année. Les utilitaires légers, quant à eux, affichent +2,8 % en novembre, un léger mieux, sans doute porté par les besoins des artisans et petites entreprises.
Mais ce sursaut ne compense pas tout. Sur l’ensemble de l’année 2025 (janvier à novembre), le marché du VUL reste en baisse de 6,9 % et les immatriculations de véhicules légers toutes catégories confondues affichent un recul cumulé de 4,9 %.
Pourquoi les Français hésitent encore à passer à l’achat
Malgré cette relative accalmie, le marché reste bien en dessous des niveaux d’avant-crise. En effet, il est encore marqué par l’inflation, le coût élevé des véhicules neufs, la complexité de l’offre (thermique, hybride, électrique) ou encore les arbitrages budgétaires plus serrés chez les ménages comme les entreprises : les Français prennent ainsi davantage le temps de comparer les offres, un processus facilité par un large accès aux simulateurs de crédit auto en ligne.
Autre frein : les évolutions réglementaires et fiscales, qui sont souvent jugées instables. En effet, elles freinent l’achat, en particulier pour les véhicules électriques ou hybrides. La transition est pourtant en cours : la part des motorisations électriques et hybrides continue de progresser puisqu’elle est soutenue par les bonus écologiques, mais elle reste encore minoritaire dans les ventes totales.
Du côté des constructeurs, la prudence est de mise : les volumes de vente restent loin des années fastes. Et si les offres de leasing social et les aides ciblées redonnent un peu de souffle au marché, elles ne suffisent pas à inverser la tendance sur le long terme.
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