Crédit auto chez le concessionnaire : vers une numérisation ?

Les concessions n'exigeront plus que le client se rende sur place pour financer son crédit auto C'est en tout cas ce que vise RCI, la filiale de crédit auto de Renault. 
D'après BMW, alors que 15 ans plus tôt, l’acquéreur potentiel d’une voiture se rendait 4 à 6 fois dans une concession, aujourd'hui il ne vient plus qu’une fois et demie en moyenne. Entre les sites spécialisés dans l’auto qui délivrent des conseils pour choisir un véhicule et les comparateurs de crédit automobile mis à disposition, le recours à Internet pour l’acquisition d’une voiture est devenu systématique.

Les filiales bancaires des constructeurs automobiles, dites « captives », réalisent l'enjeu de la numérisation totale du processus d'acquisiton.

Quels changements ?

« Nous devons accélérer dans le domaine des innovations digitales, auquel nous allons consacrer de lourds investissements. La révolution numérique est un vrai défi » réplique Dominique Thormann, président de RCI Banque.

L’exemple de Renault en Turquie, où le concessionnaire a déjà entièrement numérisé sa procédure de financement auto. Il y propose même déjà la signature électronique à ses clients pour conclure une offre de prêt entièrement en ligne.

Quel intérêt la numérisation peut apporter ?

Le « big data », retenez-bien ces mots. C'est l'objectif actuel des sociétés financières. « Nous nous sommes aperçus que le contrat de financement était devenu un outil de fidélisation ». Il est un point de contact entre les sociétés et les consommateurs. Les achats ne sont plus ponctuels, mais peuvent ouvrir la voie à une fidélisation de l’acquéreur. Autres aspects bénéfiques du big data : la proposition de services autres que le véhicule en lui-même. Renault met un point d’honneur à ce qu'ils appellent « service de la voiture ». En gardant contact avec l’acheteur, les concessions peuvent proposer des assurances, extensions de garanties et entretiens adaptés au profil de l'acheteur.

Le patron de Renault songe également à mettre en ligne une application permettant de recenser l’usage réel de l’automobiliste à l’aide de capteurs intégrés au véhicule. Cela permettrait au constructeur de proposer des assurances adaptées à chaque conducteur. 

« Le Big Data fait partie de notre travail des prochaines années », conclut Dominique Thormann.