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L'éco-prêt logement social pour améliorer la performance énergétique

L'essentiel en quelques mots

Alors que le secteur du bâtiment est à l’origine de 25 % des émissions de CO2 en France selon le ministère de la Transition écologique, le logement social représente lui une part considérable du parc immobilier national avec environ 4,7 millions de bâtiments dont une bonne partie en état de vétusté avancé. 

Les pouvoirs publics ont ainsi mis en place des moyens pour améliorer l’efficacité énergétique de ce secteur avec notamment l’éco-prêt logement social permettant d’obtenir un financement pour la réalisation de travaux de rénovation énergétique : 

  • l’éco-PLS s’adresse aux différents organismes bailleurs dont la vocation s’apparente à la production et la gestion de logements sociaux (organismes HLM, collectivités territoriales, établissements publics, etc.) ;
  • son montant est dépendant des gains énergétiques permis par les travaux et peut atteindre jusqu’à 33 000 € ;
  • différents bonus s’appliquent pour le montant du financement comme notamment le bonus amiante, le bonus label de performance énergétique ou le bonus projet à énergie neutre ;
  • plusieurs conditions relatives à la consommation d’énergie globale, aux émissions de gaz à effet de serre ou aux équipements utilisés doivent être respectées pour obtenir ce prêt à taux bonifié.
Éco-prêt logement social
L'éco-prêt logement social pour améliorer la performance énergétique

Que faut-il savoir sur l’éco-prêt logement social ?

Alors que la France comptait environ 4,7 millions de logements sociaux au 30 juillet 2021 pour près de 10 millions de personnes logées selon les chiffres de l’Union sociale de l’habitat, le parc locatif social est aujourd'hui de plus en plus vétuste avec pour conséquence des performances énergétiques souvent très médiocres et un confort thermique quotidien laissant à désirer. 

C'est en partant de ce constat que le grenelle de l'Environnement de 2007 avait abouti sur la nécessité d'une réhabilitation d'envergure du parc immobilier national, qui, s'il ne se limite pas aux logements sociaux, insistait fortement sur l'importance de la rénovation thermique de ce type d'habitat.

Les objectifs du PLS

Pour soutenir les travaux visant à améliorer le confort thermique des habitants de logements sociaux et à réduire leurs charges énergétiques, l’État a mis en place différentes mesures d'aide à la rénovation thermique du logement social parmi lesquelles l'éco-prêt logement social, autrement appelé éco-PLS. 

Destiné aux bailleurs sociaux, ce prêt à taux bonifié est conçu pour encourager la réhabilitation des habitations les plus énergivores sur le marché locatif social. 

Il vise à financer des travaux d'efficacité énergétique au sein d'immeubles situés dans des zones ANRU (zones d'aménagement et de rénovation urbaine). Versé par la Caisse des dépôts et consignations, il vient en complément d'autres aides publiques consacrées à la rénovation de ces zones.

Les évolutions du dispositif

Depuis sa création en 2009, les conditions du dispositif ont évolué donnant naissance à plusieurs générations de crédit avec les termes suivants : 

Quelles sont les conditions pour bénéficier de ce crédit ?

L’éco-prêt logement social est destiné aux différents organismes qui remplissent le rôle de bailleur social.

Quels sont les organismes éligibles ?

La plupart des bailleurs sociaux ont la possibilité de recourir à l’éco-PLS. Parmi eux, on peut citer notamment : 

Ce prêt à taux zéro est par ailleurs destiné en priorité à la rénovation des bâtiments les plus énergivores, c'est-à-dire ceux dont le résultat du  DPE (diagnostic de performance énergétique) affiche une étiquette énergétique E, F ou G. Une partie du programme est malgré tout ouverte aux logements de classe D avec une limite de 50 000 demandes par an.

Quelles conditions doivent respecter les logements concernés ?

Pour être couverts par l’éco-PLS, les travaux entrepris doivent répondre aux exigences suivantes :  

L’exception pour les immeubles très anciens

Une exception s'applique pour les logements achevés avant le 1er janvier 1948

Les logements dont la date de construction est postérieure au 1er janvier 1948 doivent en effet présenter un résultat de performance énergétique minimum à l'issue des travaux calculé à partir de la méthode TH-C-E-ex c'est-à-dire à partir des cinq usages principaux (chauffage, eau chaude sanitaire, refroidissement, éclairage et auxiliaires). 

Les logements dont la date est antérieure au 1er janvier 1948 ne pouvant faire l'objet d'un tel calcul, une dérogation est prévue pour évaluer leur éligibilité. Les habitations classées D, E, F et G construites avant 1948 peuvent ainsi bénéficier de l'éco-PLS si elles font l'objet d'un bouquet de travaux d'économie d'énergie parmi une liste définie dans la convention éco-PLS sans qu’aucun calcul ne soit requis. Les travaux doivent dans ce cas répondre à une obligation de moyens et non de résultat comme c’est le cas pour les logements d'après 1948.

Quelle est la durée des travaux de réhabilitation ?

Une fois le prêt accordé, le dispositif éco-PLS engage le bénéficiaire à débuter les travaux de réhabilitation prévus dans un délai de 6 mois. Ceux-ci doivent également prendre fin au plus tard dans les 2 ans suivant cette même date.

Le montant de l’éco-prêt logement social

L'éco-prêt logement social visant à soutenir les bailleurs sociaux peut aller de 6 500 à 33 000 € par logement en fonction notamment du gain énergétique permis par les travaux.

Montants éco-PLS

Gain énergétique primaire (en kWh/m²/an)

Montant du prêt octroyé par logement (en €)

entre 80 et 109

6 500

entre 110 et 169

10 500

entre 170 et 229

17 500

entre 230 et 299

21 500

entre 300 et 389

27 000

≥ 390

33 000

Source : ecologie.gouv.fr (2023). 

Pour l’obtention des droits à prêt, des majorations peuvent s’appliquer dans certains cas de figure : 

Une majoration complémentaire peut également être obtenue par l’intermédiaire de la Banque des territoires et de la DHUP (Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages) pour les projets de réhabilitation dits “à énergie neutre garantie” (ou E = 0).

Est-il possible de cumuler l’éco-PLS avec d’autres aides ?

L'éco-prêt logement social peut être combiné avec la prime énergie proposée par les fournisseurs d'énergie et autres hypermarchés dans le cadre du dispositif des certificats d'économie d'énergie (CEE). Ce programme d'incitation à la réalisation d'économies d'énergie sur le principe pollueur-payeur sert à financer des travaux de rénovation visant à améliorer l'efficacité énergétique d'un logement comme l'isolation thermique des murs et des parois vitrées ou encore le remplacement de chauffage. 

Le principal dispositif d’aide à la rénovation énergétique versé par l’agence nationale de l’habitat (Anah), MaPrimeRénov’, n’est lui en revanche pas cumulable avec l’éco-PLS puisqu’il s’adresse aux bailleurs privés et non aux bailleurs sociaux. 

Le PLS peut enfin être complété par le prêt PAM BEI de la Banque des Territoires en partenariat avec la Banque européenne d’investissement permettant de réaliser des rénovations thermiques et ainsi de couvrir l’intégralité du montant des travaux.