Un coup de pouce pour la rénovation énergétique : ce mercredi, le gouvernement a annoncé une hausse de 66 % du budget annuel pour MaPrimeRénov’.
Le budget de MaPrimeRénov' passe à 4 milliards d'euros
Lors d'un Conseil national de la Transition écologique à Paris, Elisabeth Borne a annoncé une augmentation "sans précédent" du budget de MaPrimeRénov’ pour 2024, ce dispositif d’aide à la rénovation énergétique des logements : "Nous porterons le budget de MaPrimeRénov' à 4 milliards d'euros, soit une hausse de 1,6 milliard d'euros", a-t-elle déclaré.
Un budget qui fait partie des 7 milliards d’euros supplémentaires mobilisés en 2024 dans le but de doubler le rythme de réduction de la production de gaz à effet de serre. La France, conformément aux nouvelles directives européennes, doit avoir réduit ses émissions de moitié par rapport au niveau de 1990 et ce, à horizon 2030.
Lancé en 2020, le dispositif d’aide MaPrimeRénov’ a déjà aidé 1,5 million de Français dans le financement de leurs travaux de rénovation énergétique, avait déclaré à la mi-juin le ministre du Logement Olivier Klein.
La Fédération française du bâtiment se félicite de cette décision
Dans un communiqué, la Fédération française du bâtiment (FFB) se félicite du relèvement du budget alloué à MaPrimeRénov, et de la définition d’une "trajectoire de financement de la transition énergétique sur plusieurs années".
Une décision qui, en plus du souffle nouveau à la rénovation énergétique, va permettre la poursuite de la mise en ordre de marche du secteur du bâtiment, qui a besoin de visibilité pour monter en puissance et investir en moyens humains et matériels.
Pour Olivier Salleron, président de la FFB, "Cette nette majoration des aides à la rénovation énergétique répond à l’une des demandes fortes de la FFB. Il faudra poursuivre sur cette trajectoire pour atteindre les objectifs de 2030" .
La FFB avait, par ailleurs, fait part récemment de 10 propositions face aux pratiques frauduleuses en matière de rénovation énergétique :
- imposer un signe de qualité à toutes les entreprises contractant avec un particulier en vue de la réalisation de travaux de rénovation énergétique éligibles aux aides financières ;
- harmoniser les critères d’éligibilité aux dispositifs MaPrimeRénov’ et CEE ;
- harmoniser les dispositifs de contrôle pour le RGE, les CEE et MaPrimeRénov’ ;
- déployer une véritable cellule antifraude ;
- limiter le rang de sous-traitance pour les travaux chez les particuliers ;
- s’assurer que l’entreprise qui réalise le chantier est bien RGE et lutter contre la sous-traitance dissimulée ;
- renforcer les moyens de la DGCCRF ;
- disposer d’une base de données exploitables des chantiers financés par MaPrimeRénov’ et par les CEE, accessible aux organismes de qualification ;
- mieux encadrer les règles pour devenir mandataire financier MaPrimeRénov’ ;
- réaliser un contrôle RGE anticipé pour les qualifiés en première demande.
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