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MaPrimeRénov' change : êtes-vous concerné ?

MaPrimeRénov'
MaPrimeRénov' change : êtes-vous concerné ?

Un décret publié au Journal officiel le 22 mars dernier présente les récents ajustements pour faciliter l'accès à MaPrimeRénov'. Il annule désormais l'exigence de diagnostic de performance énergétique (DPE) préalable à la réalisation des travaux de rénovation. Ce changement entrera en vigueur le 15 mai 2024 et le restera jusqu'au 31 décembre 2024. Les ministères de la Transition écologique et du Logement quant à eux repoussent la réorientation de MaPrimeRénov' vers les rénovations énergétiques majeures au 1er janvier 2025. Cette décision, résultant de la pression exercée par les professionnels du bâtiment, fait écho à une baisse de 40% des demandes d'aide en début d'année par rapport à 2023, selon France Bleu.

La rénovation énergétique, un enjeu crucial !

Depuis le 1er janvier 2024, MaPrimeRénov' subit des restrictions plus strictes, priorisant les rénovations majeures plutôt que les « mono-gestes ». Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, souligne l'importance de ces changements malgré les coupes budgétaires annoncées en février, réduisant le budget 2024 à 600 millions d'euros contre 1,6 milliard prévu initialement.

La rénovation énergétique des logements reste cruciale pour atteindre les objectifs fixés par le gouvernement, avec les bâtiments représentant près d'un cinquième des émissions de gaz à effet de serre du pays.

Ce qui change pour les particuliers

Les particuliers auront désormais accès à MaPrimeRénov' pour des travaux d'isolation ou de ventilation double flux, sans obligation de changer leur système de chauffage, contrairement aux exigences antérieures.

La nécessité de réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE) pour bénéficier de l'aide est également levée. De plus, les propriétaires de logements classés F ou G, considérés comme les moins performants, ne seront plus contraints d'entreprendre des rénovations majeures.

Carine Sebi, professeure à Grenoble Ecole de Management et spécialiste de la rénovation énergétique, a réagi en soulignant un écart par rapport à la démarche idéale. Elle affirme que les investissements non rentables, comme ceux-ci, doivent être massivement subventionnés. Elle préconise plutôt des rénovations profondes et dénonce le maintien des rénovations superficielles, indiquant leur retour sur investissement plus favorable.

Les nouveaux horizons de MaPrimeRénov'

Un assouplissement des critères d'accès à MaPrimeRénov' se profile pour les propriétaires souhaitant effectuer des travaux de rénovation, selon Pierre-Marie Perrin, directeur des affaires publiques chez Hellio. Ce changement vise à encourager les rénovations mineures et à simplifier le processus pour les nouveaux acheteurs de biens immobiliers. L’arrêté publié le 21 mars au Journal officiel autorise même la fourniture d'un compromis de vente lors du dépôt de demande de prime, permettant aux acheteurs d'intégrer le budget des travaux futurs dans leur crédit immobilier, avec un différé de remboursement. Cette mesure devrait stimuler l'achat de logements énergétiquement inefficaces en incitant les nouveaux propriétaires à entreprendre des rénovations dès leur emménagement, partiellement financées par la prime de l'État.

La nouvelle version de MaPrimeRénov' sera en vigueur jusqu'au 31 décembre 2024, offrant ainsi une période de six mois pour stimuler les petits travaux. Cependant, l'incertitude quant à la pérennité de ces mesures suscite des inquiétudes, selon Les Echos, craignant un effet « stop-and-go » pour les acteurs concernés.

Cette année, MaPrimeRénov' a déjà été simplifiée, notamment en février pour les logements de moins de 40 mètres carrés, suite à une interdiction de location pour les biens classés F ou G, qui penalisait les propriétaires de studios en raison de caractéristiques spécifiques à ces petites surfaces.

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